A croire que les 1200 cm3 de la Bandit ne suffisaient plus. La bonne vieille technologie issue de la mythique GSX-R des années 80 repart en guerre sous de nouvelles couleurs. Cette fois, l'aspect économique passe au second plan. Il s'agit pour le constructeur d'apporter un souffle nouveau à un genre qui, il faut bien l'avouer, a bien du mal à sortir des sentiers battus de l'archipel nippon. Suzuki a cette fois préféré doter cette GSX d'une injection électronique et surtout, d'une alignée de quatre pistons particulièrement impressionnante. Cubant exactement 350,5 cm3 chacun, ceux là avouent un diamètre de 8,1 cm. Il suffit d'observer la largeur du bloc cylindre pour s'en convaincre. Un engin pareil ne court pas les rues et intimide forcément un peu au moment de la prise en mains. Juste le temps de s'attarder sur la finition de la bête, soignée, son équipement, complet, ou son allure, classique, le moteur vrombit déjà dans les deux silencieux coniques. Un son grave mais feutré accompagne les premiers tours de roues, finalement peu dépaysants. La direction cherche un peu sa route, on apprécie la position de conduite, naturelle pour les jambes ou le dos.